FACTEUR4 (2012-2016)

A l’instar des progrès qu’elle a permis au cours des siècles en agriculture, la sélection de souches ou de populations de microalgues originales à fort potentiel pour des applications ciblées reste un enjeu majeur pour leur exploitation industrielle.
Les techniques de sélections variétales, telles qu’elles ont été développées au fil des siècles en agriculture, ne peuvent être déployées pour des microorganismes. Des voies existent néanmoins pour sélectionner, au sein d’une population, un phénotype particulier. Combinées à des procédés qui augmentent la variabilité interindividuelle, ces techniques offrent des alternatives aux OGM, pour des critères très variés tels que productivité, tolérance à des toxines, molécules d’intérêt, etc.

Le projet Shamash (2006-2010) a permis d’obtenir l’une des toutes premières sélections variétales chez les microalgues. Ce programme a mis en évidence les pistes à privilégier quant aux techniques de sélection/mutation envisageables, face à la diversité des genres et espèces de microalgues, et a permis de doubler la productivité en lipide d’une souche d'Isochrysis affinis galbana.
Les méthodes mises au point ont fait apparaître les adaptations nécessaires à étendre à des microalgues diverses et des cyanobactéries diazotrophes, dont l’indépendance vis-à-vis des engrais azotés constitue un avantage à exploiter en biotechnologie. Le marquage de caractères biologiques particuliers doit être testé et nécessite d’être mieux compris pour en exploiter le potentiel ; de même, l’étape de sélection requiert des choix techniques et leur maîtrise approfondie pour obtenir une sélection selon les critères attendus.

Tisochrysis lutea


souche sauvage


souche améliorée

En parallèle, une approche continue par sélection dirigée est mise en place. Le programme Facteur4, en collaboration avec le laboratoire Océanographique de Villefranche et le laboratoire Biocore de l'Inria Sophia Antipolis, propose une stratégie qui vise à établir les bases d’une filière de production de microalgues autotrophes sélectionnées, tout en s’attachant à assembler les briques nécessaires que sont les techniques de mutation, de marquage, de sélection, de criblage et d'isolement.

L’enjeu est la production de souches robustes, en visant l'augmentation des potentialités des souches issues d’algothèques.

Nos partenaires:

 

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Equipe
BIOCORE
(INRIA Sophia Antipolis)

Laboratoire Océanographique
de Villefranche s/mer
(UPMC/CNRS)

Ce projet est financé par: 

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